Ecosystème

L’écosystème est une toile complexe tissée par la nature, où chaque organisme, du plus minuscule au plus imposant, joue son rôle unique dans l’harmonie de la vie, créant ainsi un équilibre délicat et essentiel pour la survie de notre planète.

Le terroir

Exclusivement implanté sur du turonien

Le vignoble du Nord-Vienne est exclusivement implanté sur du turonien, c’est-à-dire des sols calcaires. Cette pierre est bien connue des habitants de la région (sous le nom de tuffeau). Très facile à travailler, elle a servi à la construction de nombreuses maisons et surtout de pratiquement tous les fameux châteaux, églises et abbayes du Val de Loire.
Or, Château Gaillard est situé à l’extrémité sud du Val de Loire, sur le plateau de Messemé, petit village de 250 habitants entre Loudun et Richelieu. Ce plateau de 3 kilomètres de diamètre est une curiosité géologique dans ce secteur. Il est composé d’un sol jurassique issu de sédimentations marines, bien plus ancien que le turonien. Par conséquent, ce sol offre une salinité hors du commun pour la région et la fraîcheur des argiles superficielles et des marnes profondes se révèle jusque dans les raisins.

Plus largement , le territoire loudunais surplombe la vallée de Scévolles et reçoit une faible pluviométrie comparée à la moyenne des pluviométries du Poitou-Charentes ; associé à une exposition aux vents importante, ce micro-climat permet donc d’obtenir des conditions favorables à la culture de la vigne pour une maturité optimale.
Le réchauffement climatique nous encourage aujourd’hui à se tourner vers ces terroirs alliant stress hydrique en surface et fraîcheur des sous-sols.

Ainsi, ce terroir offre salinité, équilibre et droiture, signature des vins de Château Gaillard.

Verre rosé château gaillard 86

Le Vignoble et les cépages

Parti de quelques ares de vignes anciennes

Parti de quelques ares de vignes anciennes en 2017, le vignoble compte aujourd’hui 3 ha cultivé en agriculture biologique certifié par Ecocert. La volonté de sauvegarder les cépages anciens et rustiques reste forte pour avancer avec les enjeux actuels et de demain. Ces vieux cépages dits “hybrides producteurs directs”, nés de la période post-phylloxérique, ont complètement disparu de nos vignobles alors qu’ils ont été largement cultivés dans le passé dans la région. Par leur résistance naturelle aux principales maladies de la vigne, ils retrouvent aujourd’hui un intérêt grandissant en nous permettant d’éviter un usage trop souvent excessif de produits phytosanitaires comme le cuivre bien qu’ils soient autorisés dans le cahier des charges de l’Agriculture biologique. Ainsi, nos pratiques biodynamiques s’en trouvent optimisées et la préservation du vivant est la clé de voûte de cet écosystème. De plus, de par le réchauffement climatique général, ces variétés anciennes plus rustiques offrent à présent des équilibres parfaits aux vins au regard de leur acidité naturelle. Vous retrouverez donc sur nos terres une diversité de variétés de conservation telles le Villard Noir, le Gaillard Noir et Blanc, le Castel, le Léo Millot, le Roi des Noirs, l’Oberlin, le Chambourcin, le Landot, le Rubillande, l’Othello, le Rayon d’or,….

En parallèle de cette sauvegarde patrimoniale, de nouveaux cépages résistants, issus de la recherche agronomique et nouvellement autorisé, ont été introduits pour en explorer le potentiel ligérien. Actuellement, trois variétés ont retenu notre attention et sont vinifiées séparément : le Muscaris, le Souvignier gris et l’Artaban.

Enfin, des cépages plus connus comme le Cabernet franc, le Pinot noir ou encore le Chenin blanc sont également cultivés et mis en valeur par la minéralité de nos sols.

Grappes raisin rouge

L'approche biodynamique

Une approche en adéquation avec un milieu naturel préservé

La meilleure façon de produire des vins vivants résulte d’une approche en adéquation avec un milieu naturel préservé ; au-delà d’une agriculture biologique, nous nous énergisons à dynamiser le vivant autour du végétal en maintenant une activité microbiologique forte dans nos sols argileux. L’usage de préparations biodynamiques notamment à base de silice, la confection de nos propres composts d’amendement, les semis d’engrais verts entre les rangs contribuent donc à améliorer les interactions entre le sol et la vigne et révéler notre terroir.

La biodiversité est au cœur de cet écosystème fragile et c’est pourquoi de nombreux aménagements ont été créés aux abords des parcelles de vigne : plantation de haies, maintien et réintroduction d’arbres fruitiers, semis de jachères fleuries,… Un petit rucher a même vu le jour en 2019 avec lequel nous produisons des miels de toutes fleurs très savoureux.

Vignoble corne de vache